
La lune, belle et brillante, franchit le haut du mur de la famille Ji. Elle sourit à l’enfant Bao-Huang et fait souffrir son père. Car avec la lune, c’est une marée d’amour qui afflue et submerge l’homme : cela fait cent jours que sa bien-aimée les a quittés.
Pourtant, c’est la fête aux lanternes sur le lac et papa a promis d’y emmener Bao-Bao…

C’est un album jeunesse magnifiquement illustré dans un style très asiatique. Les images sont détaillés et les couleurs vives mais profondes. L’album traite d’un sujet sombre qui s’accorde aux dessins qui restent sombres dans leur univers. Le sujet est le deuil, ici, celui de la mère de l’enfant. Cela fait cent jours qu’elle est parti et le père en est profondément triste car la lune lui rappelle sa femme (en Taiwan, la lune est une référence à la mère : « Lune-maman »). L’enfant, quant à lui, ne s’en rend pas compte et tout tourne autour du deuil du père. On dit à l’enfant de ne pas embêter le père. Et quand il entend son père pleurer la nuit, ce dernier n’explique pas vraiment pourquoi il est encore endeuillé et renvoie l’enfant au silence et à ses questions. Je n’ai pas très bien compris l’aspect éducatif de cette vision.
Marée d’amour dans la nuit de Xu Dishan et Mélusine Thiry ♦ Hong Fei ♦ 2008 ♦ 32 pages ♦ 13,40€ ♦ Genre : Album jeunesse, jeunesse, documentaire
