
Voici l’histoire du dernier des hommes qui parlait la langue des serpents, de sa sœur qui tomba amoureuse d’un ours, de sa mère qui rôtissait compulsivement des élans, de son grand-père qui guerroyait sans jambes, d’une paysanne qui rêvait d’un loup-garou, d’un vieil homme qui chassait les vents, d’une salamandre qui volait dans les airs, d’australopithèques qui élevaient des poux géants, d’un poisson titanesque las de ce monde et de chevaliers teutons épouvantés par tout ce qui précède…
Un titre qui a attiré de suite mon attention ! le récit est bien ficelé comme une fable entre magie, réalisme et origine. C’est vraiment doux à lire malgré certains passages rudes ou brutes dans le vocabulaire. Mais cela rend l’histoire très réaliste ! Elle conte une légende sur les possibles origines (fantastiques) des estoniens qui vivaient au rythme de la nature et avec la langue des serpents qu’ils considéraient comme des frères. Alors que la nouvelle religion étouffe peu à peu les autres religions, les jugeant païennes, les estoniens se font de plus en plus rares dans la forêt pour se rendre au village. On découvre comment la modernité et la religion a pu étouffer certaines cultures. Un texte empreint de magie, de poésie et une note de réalisme qui rafraîchit le récit.
La voix et le jeu de Emmanuel Dekoninck sont superbes. Il emploie les intonations et ponctuations qu’il faut. Il change de voix pour chaque personnage. Il joue le jeu. Sa voix est apaisante et nous porte au fil du récit. On pourrait l’écouter pendant des heures d’affilées.
MERCI A BABELIO ET AUX EDITIONS AUDIOLIB
POUR CETTE MASSE CRITIQUE DE OCTOBRE 2019

TITRE : L’homme qui savait la langue des serpents
EDITION : Audiolib
HEURES : 837
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